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La montée en puissance de médicaments comme Ozempic (semaglutide) et Mounjaro (tirzépatide) a été rapide, motivée par des résultats spectaculaires en matière de perte de poids et par les tendances virales des médias sociaux. Mais que se passe-t-il lorsque les gens arrêtent de prendre ces médicaments en raison du coût, de problèmes d’assurance ou d’effets secondaires ? La réalité est simple : les bénéfices s’estompent, et la plupart des gens reprennent du poids et voient leurs indicateurs de santé s’inverser. Il ne s’agit pas d’un échec des médicaments eux-mêmes, mais d’une conséquence de leur mode d’action et de la nature chronique de l’obésité et du diabète.

Pourquoi l’arrêt est courant

Environ un adulte américain sur huit a essayé un médicament GLP-1, mais plus de la moitié ont du mal à y accéder à un prix abordable. Plus d’un tiers des nouveaux utilisateurs arrêtent dans un délai d’un an. Ces médicaments ont été initialement conçus pour gérer la glycémie dans le diabète de type 2, mais leurs effets coupe-faim les ont rendus populaires pour perdre du poids. Cependant, ces changements métaboliques ne sont pas permanents et nécessitent un traitement continu pour se maintenir.

Les cinq effets clés de l’arrêt d’Ozempic

L’arrêt d’Ozempic ou de médicaments similaires déclenche une série prévisible de changements physiologiques. Voici à quoi les patients peuvent s’attendre :

  1. Retour de l’appétit : Ces médicaments ralentissent la digestion, augmentent la satiété et modifient même les signaux cérébraux pour réduire la faim. À l’arrêt du traitement, ces effets disparaissent. Les personnes qui se contentaient auparavant de petites portions verront probablement leurs envies et leur consommation alimentaire revenir aux niveaux d’avant le traitement.
  2. La reprise de poids est probable : Des études montrent que la plupart des gens reprennent une partie importante du poids perdu dans l’année suivant l’arrêt du sémaglutide ou du tirzépatide. Ce n’est pas une question de volonté ; c’est une réponse biologique à la perte de suppression de l’appétit.
  3. ** « Visage Ozempic » : ** Une perte de poids rapide peut altérer la répartition de la graisse du visage, conduisant à une apparence décharnée surnommée « visage Ozempic ». L’arrêt du médicament permet à la graisse du visage de se redistribuer, rétablissant ainsi les contours antérieurs.
  4. Les effets secondaires s’atténuent : Même si certains patients ressentent des nausées, de la constipation ou d’autres effets secondaires, ceux-ci disparaissent à l’arrêt du traitement.
  5. Augmentation de la glycémie (pour les diabétiques) : Les personnes atteintes de diabète de type 2 qui dépendent d’Ozempic pour gérer leur glycémie verront probablement leur taux augmenter à nouveau si elles arrêtent le traitement. Le médicament aide à réguler la production d’insuline et le métabolisme du glucose ; son arrêt annule ces avantages.

L’importance des changements de style de vie

Les médecins soulignent que les médicaments GLP-1 devraient faire partie d’un plan de traitement plus large comprenant un régime alimentaire et de l’exercice. L’arrêt du traitement sans maintenir des habitudes saines garantit presque une reprise de poids et un retour à l’état de santé antérieur. Des études montrent que des programmes d’exercices structurés peuvent aider à atténuer la reprise de poids après l’arrêt du traitement, mais même dans ce cas, les résultats varient.

L’essentiel

Ozempic et les médicaments similaires sont efficaces lorsqu’ils sont pris, mais leurs bénéfices ne se maintiennent pas après l’arrêt. Les patients doivent s’attendre à un rebond de l’appétit, à une reprise de poids et à un retour aux conditions métaboliques d’avant le traitement. La clé du succès à long terme consiste à intégrer ces médicaments dans un changement global de style de vie, plutôt que de les considérer comme une solution miracle.


Sources : Sondage de suivi de la santé KFF mai 2024, JAMA Network Open, U.S. Food and Drug Administration, Diabetes, Obesity & Metabolism, eClinical Medicine